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Premier match officiel de la saison, et premier trophée mis en jeu, entre le Paris Saint-Germain, Champion de France et vainqueur de la Coupe de France 2018, contre son dauphin en championnat, l'AS Monaco.
Mais la préparation de ce début de saison a été largement perturbée par les retours de vacances tardifs des habituels titulaires, concernés par la Coupe du Monde.
Ainsi, l'ASM a bien débuté sa préparation en Pologne, avec un nul contre le Wisla Cracovie (D1, 1-1) puis une victoire contre Ruch Chorzow (D3, 3-0), suivie d'une seconde contre le Cercle Bruges (D1, 3-2).
Le second stage en Allemagne a été moins bon en terme de résultats et de jeu démontré, avec aucune victoire contre 3 clubs de D2 : défaite contre Paderborn (2-3), nul contre Bochum (2-2) et défaite contre Hambourg (2-3).
Pour le PSG, la préparation avec les jeunes a aussi donné des résultats surprenants : victoire contre Sainte-Geneviève des Bois (Nat 2, 1-0), défaite contre Chambly (National, 2-4), le Bayern Munich (1-3) et Arsenal (1-5), avant une victoire 3-2 contre l'Atletico Madrid (3-2).
Coté effectifs, celui de l'AS Monaco a encore grandement évolué.
Lemar, Fabinho, Moutinho, Diakhaby ont quitté le club, comme les déjà prêtés Meïté et Kongolo et les nombreux jeunes prêtés au club satellite belge du Cercle Bruges.
Pour les remplacer, les dirigeants ont recruté de jeunes joueurs qui ont encore tout à prouver comme Geubbels, Aholou, Barreca, Pierre-Gabriel, Pelé, Grandsir, Panzo, Navarro, Diop.
Seul Aleksandr Golovin a de l'expérience, mais il n'a pas encore repris l'entraînement après la Coupe du Monde, comme Subasic et Sidibé.
Le PSG a lui perdu son vétéran Motta, et a récupéré un peu d'argent pour le FPF avec les départs de Pastore et Berchiche qui voulaient plus de temps de jeu.
Au rayon arrivée, que des retours de prêts plus le portier de la Juve, Buffon, qui arrive libre.
Avec son grand nombre d'internationaux, le PSG a eu aussi sa préparation perturbée. Aréola, Kimpembé, Meunier, Mbappé, Cavani, Neymar, ... n'ont pas encore repris, même si le brésilien a retrouvé ses partenaires en Chine. Il est la vitrine de la L1 et du PSG, et se doit d'être présent pour le Trophée des Champions.
Un peu comme Radamel Falcao, pas présent dans les 22 joueurs convoqués, mais le colombien a rejoint ses partenaires ce vendredi, même s'il ne jouera pas.
Cette semaine, Leonardo Jardim a donné un interview dans Nice-Matin, dans laquelle il est revenu sur le début de saison, et se projette sur celle-ci.
«La préparation ? C'est un bilan à deux visages. Tout d'abord positif, nous avons pu observer les jeunes joueurs achetés cet été et ceux qui jouaient moins l'an dernier avec nous. C'est une bonne période de travail. Et l'autre visage, plus difficile, parce que dans cette période importante pour préparer le championnat, nous étions privés de nos internationaux.
Le départ des cadres ? Tous les entraîneurs veulent garder leurs joueurs et avoir tout le monde sous la main pour travailler. C'est ce qu'on a fait pour être champions en 2017. Nous avons des responsables du recrutement, des gens qui prennent les meilleures décisions pour le club. Mon travail est de faire grandir l'équipe et les joueurs avec les moyens qu'on me donne. J'ai confiance en les personnes qui travaillent en coulisses. Qui s'occupent d'autres choses que l'entraînement, le terrain.
Le Trophée des Champions ? C'est l'opportunité de donner un trophée au club, aux joueurs. Beaucoup d'entre eux dans ce groupe n'ont rien gagné. C'est important qu'ils prennent conscience de cette occasion. En face, le PSG est une équipe très forte, qui gagne tous les trophées en France depuis des années. Paris a beaucoup fait jouer ses jeunes à l'intersaison, mais contre l'Atlético ils ont présenté une belle équipe avec quelques-uns de leurs meilleurs joueurs. Paris est toujours favori.
Faire un coup ? Si nous étions avec notre effectif au complet, avec une bonne organisation, oui. En ce moment, c'est vrai qu'avec Paris, nous sommes un peu confrontés aux mêmes problèmes avec l'absence des internationaux. Mais les joueurs opérationnels à Paris ont plus d'expérience et de qualité. Ils auront une équipe très forte.
Nous pourrons compter sur les joueurs qui étaient avec nous en Allemagne, plus Youri Tielemans. Falcao ne jouera pas. Subasic et Sidibé ne sont pas encore arrivés. Golovin arrivera la semaine prochaine.
La saison à venir ? Le PSG sera encore une fois devant tout le monde. Il n'y a qu'une chose que je ne sais pas : c'est s'ils auront 15 ou 20 points d'avance. Après ce sera une lutte à trois, avec Lyon et Marseille, mais même Rennes, Lille, Saint-Etienne peuvent s'en mêler. Pour le podium, Lyon et Marseille restent favoris. Mais nous allons travailler dur pour contrarier ça. Le projet reste d'être sur le podium. En revanche, pour parler d'objectif précis, il faut attendre la fin du mois, la fin du mercato. Le plus important, c'est le résultat. Parce que si nous n'avons pas de résultat, personne ne voudra de nos joueurs. D'ailleurs, c'est ce que tout le monde cherche durant le mercato : avoir des joueurs obsédés par le résultat, avec cette soif de victoire.
Recrutement et manque d'expérience ? J'ai parlé aux joueurs. Je ne demande rien aux dirigeants. Je leur ai juste dit qu'il était important pour nous d‘être compétitif pour faire progresser les jeunes joueurs. Certains sont très jeunes, ils ont 16 ou 17 ans et seront prêts pour dans deux ans peut-être. C'est important que l'équipe comprenne ça et qu'ils soutiennent ces dix joueurs en maintenant le niveau. Car quand ça ne marche pas bien, après c'est difficile de progresser. Le club a des spécialistes du recrutement et la direction a des responsables en charge de l'équipe. Ce sont eux (Vadim Vasyliev et Michael Emenalo, ndlr) qui décident des besoins. Je fais l'omelette avec les oeufs que j'ai. Comme chaque année. Tout le monde applaudit le projet aujourd'hui, mais c'est uniquement parce que les résultats suivent, qu'on est sur le podium et qu'on joue des demi et quart de Ligue des Champions. Le résultat, c'est le carburant nécessaire pour que le projet continue d'avancer.
Cette saison, le plus grand défi ? C'est juste une saison en plus. J'ai l'habitude de ça. Vous savez, les saisons faciles n'existent pas. C'est toujours difficile. Mais je peux dire une chose... Je crois qu'en ce début août, si on en reste là, nous allons connaître la saison la plus difficile depuis mon arrivée. Mais pas uniquement en raison de notre stratégie ou du projet.
Parce que nos adversaires sont plus costauds que les dernières années. On a connu un Lyon moyen, deux ou trois saisons où Marseille n'était pas aussi fort. Là, ces deux équipes sont au niveau avec un effectif de grande qualité. Ce sont des obstacles supplémentaires pour arriver sur le podium. Voilà pourquoi ça pourrait être la plus difficile.
Le Projet ? C'est la cinquième saison. Tout le monde a compris notre projet. Après, beaucoup de personnes aiment faire croire qu'ils n'ont pas compris. Tout le monde a compris que Jardim n'est pas quelqu'un qui va pleurer devant les médias pour avoir des joueurs. Ce n'est pas mon habitude. Je parle avec le directeur toutes les saisons et je lui donne mon opinion. Cette année aussi, j'ai dit ce que je pensais… Sur les bonnes choses qui pourraient arriver, mais aussi sur les moments difficiles qu'on pourrait rencontrer. Moi, mon travail c'est de faire le mieux possible sur le terrain avec les joueurs qui sont présents.» (lequipe.fr)
Contre le PSG, ogre quand il faut remporter un titre, l'ASM va avoir une lourde tâche, comme le démontre les 4 défaites lors des 4 confrontations la saison passée (1-2 au Trophée des Champions), 1-2 en L1 au Louis-II (J14), 0-3 en finale de Coupe de la Ligue, et 1-7 pour l'obtention du titre de L1 du PSG (J33).
Spécialiste du Trophée des Champions avec 10 participations et 7 victoires (1995, 1998, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017), dont les 5 derniers, le Paris S.G. découvre son nouvel entraîneur, Thomas Tuchel, que l'ASM a croisé en Ligue des Champions lors du quart de finale en 2016-17 quand il était à Dortmund.
L'ASM l'avait alors emporté lors des deux rencontres (3-2 et 3-1), mais le contexte était spécial après l'attentat contre le bus du club allemand.
En l'absence de Radamel Falcao, un des hommes d'expérience du coach est Kamil Glik.
«La préparation a été bonne. Je me sens bien. Cela fait deux semaines que je travaille avec le groupe. Les résultats des matches amicaux n’ont pas été très bons mais on sera prêt pour demain.
C’est difficile de revenir dans le passé. Nous sommes concentrés sur le présent, l’équipe a beaucoup changé. Nous allons faire le maximum pour obtenir un bon résultat samedi contre le PSG.
Paris reste fort même quand il leur manque quelques joueurs. Il faudra faire un match de haut niveau.
Je fais partie des joueurs les plus expérimentés. J’ai le rôle d’encadrer les jeunes joueurs pour qu’ils se sentent bien sur et en dehors du terrain. Le Mister a le rôle le plus important mais nous sommes là pour l’épauler dans cette mission.» (lequipe.fr)
Pour ce match à Shenzhen, Leonardo Jardim avait convoqué 22 joueurs, 4 noms devront être enlevés de la feuille de match où ne seront pas Traoré, Pellegri, Touré (réathlétisation), Boschilia, Jorge (choix) et Ghezzal (suspendu et en instance de transfert), qui sont restés à Monaco.
Côté PSG, Thomas Tuchel va aussi faire un choix et ne pas utiliser ceux qui viennent de reprendre, pour ne pas hypothéquer l'avenir.
«Je ne prendrai aucun risque avec les brésiliens qui ont repris cette semaine, c'est mon devoir d'en prendre soin. Je dois être très prudent avec eux. J'ai une idée de ce que je veux faire face à Monaco mais je ne vais pas vous le dire. Je vais parler avec les joueurs, je dois tenir compte de l'entraînement de ce vendredi, mais aussi de leur voyage, du décalage horaire mais aussi de la qualité de leur sommeil. Ils sont capables de jouer mais je ne sais pas combien de temps.
La préparation tronquée ? Ça a été dur de préparer ce match en effet. On veut le gagner bien sûr. Quand tu travailles au PSG, tu veux jouer des finales et les gagner. Tout résultat a un effet sur le moral. Il faut voir la grande différence entre nos dîners d'après Arsenal (défaite 1-5) et l'Atletico Madrid (succès 3-2) à Singapour. Il y avait un grand soulagement après l'Atletico. On veut gagner, mais ce sera un match serré et dur.
Une équipe compétitive samedi ? Il y a une grosse différence entre rejoindre une équipe et être prêt à jouer avec elle. Tous nos joueurs ne sont pas là, et certains ne sont pas à 100%. Je vais devoir bien réfléchir à la composition pour samedi, aux joueurs en forme, en intégrant le fait qu'il n'y a que trois remplacements possibles pendant le match.
Mon plus gros challenge, pour moi et mon staff, c'est la langue. Nous voulons aussi nous familiariser avec la culture française. Mais je suis très content jusqu'à présent. Le club est très sympa et amical avec nous.» (Site officiel PSG).
Il doit faire sans Alves, Cavani, Aréola, Kimpembé, Mbappé et Meunier.
Retrouvez tous les faces à faces entre Monaco et Paris S.G..
Voici les groupes retenus :
Pour Monaco : Benaglio, Fernandez, Sy, Barreca, Glik, Jemerson, Pierre-Gabriel, Raggi, Serrano, Aholou, Grandsir, Lopes, Mboula, Navarro, N'Doram, Pelé, Tielemans, Baldé, Diop, Geubbels, Jovetic, Sylla.
Pour Paris S.G. : Buffon, Trapp, Cibois, Descamps, Silva, Marquinhos, Kurzawa, Nsoki, Rimane, Zagre, Dagba, Sissako, Verratti, Lo Celso, Diarra, Nkunku, Rabiot, Toufiqui, Bernede, Adli, Diaby, Di Maria, Neymar, Draxler, Fressange, Postolachi, Bahebeck, Weah.
Pour plus d'info sur la présentation des équipes, cliquez ici...
Pour l'historique de l'AS Monaco dans cette compétition, rendez-vous dans la rubrique Trophée des Champions....
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