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Pour la 34ème journée de Ligue 1, l'AS Monaco FC (3e) se rend chez le SCO Angers (12e).
Les monégasques sont actuellement dans une phase avec une réussite incroyable de 8 matches sans encaisser de but, avec 4 poteaux salvateurs dans les deux derniers.
Cette série accompagnée de victoires fait de l'ASM, un prétendant au titre de Champion de France, et devra absolument l'emporter à Angers, pour profiter de l'affrontement entre deux des 3 autres concurrent au graal, Lyon et Lille.
Depuis la 15ème journée, où les deux clubs avaient le même nombre de points (23), leur chemin s'est carrément opposé.
Lors de ces 18 matches, Angers en a remporté 4, fait 6 nuls et perdu 8 fois (14 buts marqués et 26 encaissés).
Dans le même temps, Monaco est devenue la meilleure équipe de l'Héxagone, avec 14 victoires, 3 nuls et 1 défaite (45 buts marqués et 15 encaissés).
Après avoir rencontré les deux plus mauvaises équipes de L1 des matches retour (Dijon et Bordeaux), le leader asémiste remonte ce classement, avec Angers, 18e.
Sur les 5 derniers matches de L1, le contraste est aussi flagrant, avec 4 victoires et 1 nul pour l'ASM (14 buts marqués, 0 encaissé) contre 2 nuls et 3 défaites pour le SCO (1 but marqué et 8 encaissés).
Et ce n'est pas le match de coupe de la semaine qui va contredire ces stats, avec une défaite 5-0 pour le SCO chez le PSG et une victoire 2-0 de l'ASM à Lyon.
À domicile cette saison, Angers a pris 18 points en 16 matches, avec 5 victoires, 3 nuls et 8 défaites (16 buts marqués et 24 encaissés), successivement face à Bordeaux (0-2, J02), Reims (1-0, J03), Brest (3-2, J05), Metz (1-1, J07), Nice (0-3, J09), Lyon (0-1, J11), Lorient (2-0, J13), Strasbourg (0-2, J15), Marseille (2-1, J17), Paris S.G. (0-1, J20), Nîmes (3-1, J22), Nantes (1-3, J25), Lens (2-2, J27), Saint-Etienne (0-1, J29), Montpellier (1-1, J31), Rennes (0-3, J33).
Pour l'ASM, loin du Louis-II, c'est tout ou rien, avec 10 victoires et 6 défaites, avec 31 buts marqués et 21 encaissés).
Historiquement, les Angers - Monaco sont plus en faveur des angevins avec, en 31 matches de championnat (L1 & L2), seulement 7 victoires pour 14 nuls et 10 défaites (41 buts marqués et 46 encaissés).
Sur la dernière décennie, le bilan est netteement en faveur de Monaco, avec 4 victoires, 3 nuls et 1 défaite.
Et pour retrouver la victoire après 2 saisons de partage des points, Niko Kovac souhaite que son équipe joue avec le coeur.
«Un avantage psychologique sur Lyon ? C'est difficile à dire. On a changé des joueurs par rapport au championnat et nos adversaires aussi. La Coupe, c'est la Coupe. La Ligue 1 est une compétition différente, Lyon à l'ambition d'être champion et de se qualifier pour la Ligue des Champions. Nous sommes aussi dans la course, et avant de les retrouver il y a Angers. Restons focus sur le prochain match.
Beaucoup d'agressivité à Lyon ? C'était un match de Coupe, un match à élimination directe et ce sont à chaque fois des finales. Il fallait tout donner pour emporter. Il y avait beaucoup d'intensité. Mes joueurs ont bien répondu, sont restés concentrés et ont gardé leur sang-froid face à l'adversité. C'est de bon augure pour la suite de réagir de cette manière. Il faut continuer à jouer avec beaucoup de coeur et rester froid dans l'état d'esprit, ne pas répondre à la provocation.
Il est important de jouer avec le coeur. Cela pourra servir pour la fin de saison. Ils jouent avec beaucoup de passion. Sans ça, on ne peut pas remporter de succès. Mon équipe est dans la capacité de tout donner. Bien sûr, nous sommes conscients de ne pas dominer tous les matches pendant 90 minutes. Mais il faut garder cette rage de vaincre et tout donner pendant ce temps. Mes joueurs n'abandonnent jamais. En première partie de saison, on a pu voir cette volonté de renverser des situations et de revenir au score pour gagner dans les dernières minutes. Physiquement, tactiquement, mentalement, mon équipe est très bonne. Je suis fier de ça.
Un progrès avec moins de cartons bêtes et plus de calme ? Oui c'est vrai, j'ai eu l'occasion de le dire. Ils font preuve de sang-froid avec un esprit de guerrier. Le match de Lyon était un bon test, une belle situation pour jauger les jeunes joueurs. Ils ont fait preuve de caractère. Ce match de Coupe était pour moi un match de niveau européen. Quand on voit l'équipe de Lyon, ils ont beaucoup de grands joueurs. C'est de ce genre de matches dont ont besoin nos joueurs pour continuer leur progression.
La Ligue des Champions, le titre ? J'avais dit que quand nous serions assurés d'avoir la quatrième place, nous pourrions parler d'autre chose. Aujourd'hui c'est le cas, on est clairement dans la course pour le podium. Mais je ne crois pas que cela nous aide de parler beaucoup, car la vérité vient du terrain. Si l'on continue comme ce que l'on fait depuis quatre mois, les choses arriveront. Ce sera notre troisième match de la semaine, donc voyons à quel point nous sommes capable d'enchaîner.
Angers ? Cela fait six ans maintenant je crois qu'ils sont en Ligue 1 sans avoir connu de difficultés pour se maintenir et qu'ils font du très bon travail. Ils sont en milieu de tableau, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne vont pas essayer d'aller chercher ce match. Si nous jouons comme actuellement, nous aurons nos chances de gagner, mais si nous ne nous donnons pas à 100% ce sera difficile. Mais quand je vois le comportement de mes joueurs en ce moment, je ne suis pas trop inquiet.
Cette équipe a envie de tout donner, je le ressens. Je vois les joueurs à l'entraînement, dans le vestiaire, et la motivation se lit sur leur visage. Cette équipe a envie d'y croire, on le ressent. Aujourd'hui mes joueurs ont des rêves plus grands qu'auparavant, et peut-être que cela va nous aider à atteindre de belles choses en fin de saison. En tout cas je l'espère.
Avec un brin de réussite supplémentaire en cette deuxième partie de saison ? Quand vous vous rappelez de la première partie de saison, nous avions moins de réussite, on prenait des buts alors que l'on ne concédait qu'un seul tir dans la rencontre. La réussite nous fuyait. Je pense que ça s'équilibre sur une saison entière. Contre Lyon effectivement nous avons eu un peu de chance en première période avec tous ces poteaux, mais ensuite nous avons fait une superbe seconde période et nous sommes allés chercher cette qualification pour les demi-finales de la Coupe de France. Nous méritons cette victoire, malgré la réussite.
Les coups de pied arrêtés ? On a discuté un petit peu avec Robert, oui (sourire). Effectivement nos adversaires nous ont étudié sur coups de pied arrêtés, ils défendent mieux et sont plus agressifs et concentrés face à nous désormais. Peut-être que nous devons faire plus et mettre le ballon au bon endroit. On travaille là-dessus au quotidien, et je suis certain que dans les cinq à sept derniers matches que nous allons encore jouer jusqu'à la fin de la saison, nous aurons plus de réussite dans ces phases. Mais si on marque dans le jeu, je serai également très heureux (sourire).
Faire des remplacements à la mi-temps ? Les premiers changements nous les effectuons parfois à la pause effectivement, car je pense que ça aide d'avoir cinq changements désormais, c'est vraiment positif selon moi. Vous protégez les joueurs de blessures éventuelles et vous pouvez maintenir un niveau de jeu très élevé et garder tout le monde sous pression grâce à cela. C'est vraiment une belle évolution selon moi.
L'évolution de mon équipe depuis 9 mois ? J'avais déclaré en début de saison que nous voulions jouer un football attractif et intensif. Quand vous passez d'une équipe à une autre, vous devez vous adapter. Nous avons pris le temps de connaître nos joueurs, d'évaluer leur forme, de les faire progresser dans tous les secteurs, et notamment au niveau physique. Nous avons atteint petit à petit un bon niveau. Nous pouvons encore progresser avec le travail, cette saison mais également en vue de la saison prochaine. J'aime le visage que montre mon équipe en ce moment en tout cas.» (Site officiel ASM).
Dernier champion de France 2017 dans l'effectif, Djibril Sidibé retrouve des similitudes dans cette équipe avec sa devancière.
«Les ingrédients à mettre et les similitudes avec 2017 ? Le plus important est de se focaliser sur le terrain. Il faut faire abstraction de ce que disent les médias sur nous. Il est vrai qu'on a mal débuté la saison. On devait s'adapter à un nouveau système, à une nouvelle charge de travail. Il fallait rester focus sur le travail et on voit le résultat. Oui, il y a des similitudes au niveau de la cohésion, de la concurrence qui est saine. On est tous contents d'être ensemble. On réalise des sacrifices et des efforts les uns pour les autres.
La victoire en Coupe importante pour la lutte en championnat ? Non, la Coupe reste une compétition à part. En championnat, on a atteint l'objectif qui était de retrouver une compétition européenne. Il reste de très belles choses à jouer. Lyon reste un grand club de Ligue 1. On avait donc à cœur de battre cette équipe.
Chaque match a son histoire. Gagner le quart de finale de Coupe de France était important pour nous. Il faut bien récupérer pour remporter la seconde bataille.
Un sentiment de mort de faim dans cette équipe ? Le coach nous a transformés. C'est un esprit d'équipe comparable à ce que j'ai connu en Angleterre au niveau des courses, de l'intensité, de la rigueur et de l'effort. Cela constitue nos forces. Mais la saison n'est pas finie. Il y a de belles choses qui arrivent. On s'accroche à ces ingrédients. Si tout le monde reste concentré, il y a une grande possibilité de faire quelque chose.
Un moment charnière qui a permis cette transformation ? Nous avons eu une prise de conscience. On encaissait beaucoup de buts, on était désorganisés. Il y avait un problème d'équilibre. Il fallait s'adapter. À l'entraînement, le niveau d'exigence est élevé et c'est ce que l'on répète en match. La mayonnaise a pris et cela donne ce que l'on voit aujourd'hui.
Rejouer le titre si vite avec Monaco ? C'est vrai que le club a connu beaucoup de changements ces dernières années. A titre individuel, on souhaite toujours jouer des grandes compétitions, mais on savait que c'était une période compliquée. Avec le travail et la qualité, on ne pouvait pas se cacher derrière un recrutement. Aujourd'hui, c'est le fruit de notre travail.
Les séances d'entraînement du même niveau que la Premier League ? Oui au niveau de l'intensité. Et on le ressent dans un match. A partir de la 60e minute, on prend un ascendant psychologique sur nos adversaires. C'est l'une de nos forces et on l'a bien développée cette saison.
On ne laisse pas l'adversaire mettre un faux rythme. On ne les laisse pas jouer et on récupère les ballons assez hauts. Et après, nos attaquants font la différence.
Ce qui pourrait nous faire dérailler ? Les blessures, la Covid-19. En ce moment, le groupe est assez restreint. Si on arrive à garder tout le monde, c'est déjà pas mal. Le coach et les anciens, on est là pour garder toujours la tête froide. Il ne faut pas oublier que Lille est premier et Paris est programmé pour gagner le championnat. Nous sommes en embuscade. Les derniers matches ont été compliqués avec beaucoup de situations concédées. On continue de progresser.
Si on parle du titre dans le vestiaire ? Non, mais par rapport au début de saison, le titre reste un rêve. On ne vise pas le titre, on vise une place directe en Ligue des Champions. Il faut se concentrer pour l'assurer. C'est sûr que j'aimerais gagner le titre mais personne n'affiche tout haut qu'on va gagner le championnat. On verra si on a les moyens de faire quelque chose.» (Site officiel ASM).
En Anjou, Niko Kovac est toujours privé des Matsima, Matazo, Millot et Diatta et aussi de Martins, touchés par le Covid, auxquels s'est rajouté Sofiane Diop, victime d'une entorse sur un tacle à Lyon.
Majecki reste à Monaco au profit de Mannone, Cesc Fabregas et Pietro Pellegri sont de retour dans le groupe de 19 joueurs.
A Angers, Stéphane Moulin espère que ses joueurs auront plus de conviction que les derniers matches.
«On est loin des adversaires que l'on rencontre actuellement. On propose du jeu, on a des occasions, mais l'écart est là.
Il faut que l'on ajoute davantage d'agressivité. On sait que face à ces équipes, il faut impérativement marquer.
On n'est pas dans une bonne dynamique. Mais dans le foot, tout peut changer très vite. Je ne ressens pas un manque de confiance sur les occasions que l'on manque. Un manque de conviction plutôt.
On vaut mieux que ce que l'on montre actuellement. Ce n'est pas forcément le bon moment pour se relancer. Et pourtant, on va tout tenter.
L'AS Monaco est une équipe en constante progression. Sur 2021, c'est un vrai rouleau compresseur.
Monaco a beaucoup de points forts : un système de jeu parfaitement maîtrisé, coups de pied arrêtés, capacités athlétiques, leur milieu de terrain, Ben Yedder, Volland... C'est très fort.
Souvent, une équipe se repose soit davantage sur son collectif, soit davantage sur ses individualités. Monaco a les deux. C'est impressionnant.
Il faudra être à notre meilleur niveau dimanche. Et saisir la moindre opportunité.» (Site officiel SCOA).
Contre l'ASM, Moulin est privé de plusieurs joueurs, blessés : Alioui, Bamba, Boufal, Doumbia, Ebosse, Fulgini.
Thomas Mangani est bien dans les 20 convoqués.
Retrouvez tous les faces à faces entre Monaco et Angers.
Voici les groupes retenus
Pour Monaco : Lecomte, Mannone, Aguilar, Badiashile, Ballo-Touré, Caio, Disasi, Maripán, Sidibé, Fabregas, Fofana, Golovin, Luís, Tchouaméni, Ben Yedder, Geubbels, Jovetic, Pellegri, Volland.
Pour Angers : Bernardoni, Butelle, Manceau, Thomas, Traoré, Pavlovic, Amadou, Coulibaly, Ould Khaled, Mangani, Capelle, Bobichon, Taïbi, Cabot, Pereira Lage, Thioub, Fatar, Cho, Diony, Bahoken.
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