
Dès l'entame, on voit la stratégie anglaise : longs ballons et adviennent que pourra.
Et bien, le premier, mal renvoyé par Rodriguez, est repris par Hasselbaink qui s'avance et frappe des 20 mètres. Roma s'impose et capte (1e).
Squillaci est de retour, et c'est Ibarra qui glisse au milieu du terrain, pour aider Cissé et Bernardi, véritable mort de faim, qui se jette dans les pieds anglais pour les gêner.

Monaco resiste, et Morientes adresse la première frappe monégasque, des 20 mètres dans l'axe, après une montée d'Evra. Cudicini se couche et contrôle le ballon malgré le rebond (11e).
La pression londonienne se fait de plus en plus sentir, et le pilonnage continue.
Corner au second poteau, que Roma prolonge du bout des gants (13e).
Ça revient, Roma est gêné par ses défenseurs et repousse dans l'axe où Gudjohnsen ne peut reprendre (14e).
Geremi, dans l'axe, frappe des 25 mètres. Le ballon flottant est repoussé par Roma, des deux poings, légèrement sur la gauche où Cole reprend immédiatement, sans opposition. A côté... (16e).

Hasselbaink, servi dans l'axe, s'excentre un peu sur la droite et frappe avant le retour d'Evra, et lui retombe sur la cheville. Roma repousse le tir puissant, et Evra sort, la cheville marquée par les crampons de l'attaquant anglais (17e).
Evra est toujours sur la touche à se faire soigner, Chelsea en profite. Gronkjaer sur le côté droit, le long de la ligne, repique dans l'axe et adresse un tir enveloppé qui lobe Roma et va se loger dans la lucarne opposée (1-0, 22e).


Chelsea a fait la moitié de son retard au bout de seulement vingt minutes de jeu.
Réaction monégasque immédiate. Corner frappé par Rothen, repoussé dans l'axe mais il lui revient dans le dos d'un défenseur. Jérôme centre en retrait pour Morientes qui reprend, mais sa balle est déviée par Terry, sur le poteau gauche de Cudicini, battu (25e).
Chelsea récupère facilement les ballons, Morientes et Giuly, pris trop souvent au hors-jeu, perdant les rares opportunités de les garder.

Centre d'Hasselbaink, côté droit, pour le second poteau opposé. Roma est lobé, Gudjohnsen passe la tête devant Givet et a le but grand ouvert, aux six mètres. Sa tête heurte le haut de la transversale de Roma, qui a du mal à se remettre du but encaissé (33e).
Lampard, servi dans l'axe, amortie de la poitrine et frappe qui partait se loger dans le but de Roma, à ras du poteau. Mais Flavio veille et se couche (36e).

Monaco n'est parvenu que deux fois à frapper au but, à chaque fois par Morientes, et a été dangereux.
Rothen, sur son aile, s'arrache, prend de vitesse, tacle et donne à Morientes dans l'axe. L'espagnol profite de l'appel à droite de Giuly pour éliminer Gallas, se présente seul face à Cudicini, l'ajuste et frappe de l'extérieur du pied droit. Le ballon frôle le poteau du mauvais côté.... (41e).
Chelsea a senti le vent passer, et continue de pousser.
Jeu en triangle : Melchiot dans l'axe, donne à Gudjohnsen qui remet tout de suite pour Lampard dans l'axe. Il devance Squillaci et Rodriguez, et prend Roma à contre-pied (2-0, 44e).


Monaco encaisse un but, juste avant la pause.
Chelsea a fait son retard et est maintenant qualifié...
... mais Monaco ne lâchera rien !!!

Rothen, formidable ce soir, prend de vitesse Melchiot, hésite à centrer au cordeau et choisi de servir Morientes en retrait, qui s'étire et reprend de la tête. La balle va heurter le poteau droit de Cudicini qui s'est précipité dans son but pour repousser le ballon. Ibarra, qui était passé devant Bridge, et qui a accompagné, en sautant, la balle de l'espagnol, pousse dans le but, le ballon qui lui est retombé dessus (2-1, 45e+2).


Cudicini réclame une main, mais le but est accordé.
L'argentin marque le 200ème but monégasque en Coupes d'Europe, depuis le début de l'histoire du club... et surtout permet à son équipe de reprendre son ticket pour Gelsenkirchen.
A la pause, Didier Deschamps, sorti major de sa promotion d'entraîneur, choisi de faire rentrer Plasil à la place de Squillaci, pour garder un peu plus le ballon au milieu du terrain, et réorganise sa défense : Givet passe dans l'axe, Ibarra recule arrière droit.
Et Chelsea, repart à l'attaque pour revenir à égalité sur les deux matches.
Bridge affole la défense, côté gauche, s'infiltre et centre en retrait. Gudjohnsen en bonne position, rate sa reprise à cause des rebonds... Ouf ! (46e).
Bridge, servi dans le dos de Plasil, centre au cordeau que dévie Givet, pour le second poteau. Gronkjaer a le but ouvert et frappe au-dessus (51e).
Cole, dans le dos d'Ibarra, crochète et adresse un centre piqué au second poteau. Evra, devant deux attaquants, repousse de la tête, dans l'axe, pour Lampard, qui s'applique à cadrer sa reprise. Roma se couche et capte (59e).

Monaco arrive à sortir un peu mieux.
Rothen, côté gauche, met en retrait à Evra, qui donne à Morientes, loin de tout marquage. Il s'avance, s'appuie sur Bernardi, qui lui remet, dans l'axe. Fernando frappe fort à ras de terre, avant le retour de Gallas. Le ballon passe sous le bassin de Cudicini qui avait anticipé la frappe croisée (2-2, 60e).

Giuly, en position de hors-jeu sur la remise de Bernardi, à eu l'intelligence de repartir vers le rond central, en ne jouant pas le ballon.
Morientes a ainsi marqué son 9ème but de la compétition, le 100ème pour l'ASM en Coupe ou Ligue des Champions, et surtout oblige dorénavant Chelsea à marquer 3 fois pour espérer jouer la finale.
Chelsea a pris un gros coup sur la tête : les passes, les centres deviennent moins précis, les actions moins poussées, et surtout la fatigue se fait tout d'un coup énormément sentir.

Monaco contrôle tranquillement la fin de match et se montre le plus dangereux, à la grande joie des 1600 supporters monégasques qui ont fait le voyage.
Rothen, intenable, frappe au-dessus sur une remise de Giuly (64e).
Rothen sur son côté, donne à Plasil dans l'axe, qui sert Prso sur l'autre aile. Crochet pour se remettre en bonne position et s'ouvrir le but, mais Cudicini capte sa frappe écrasée (84e).
Ibarra remet ça, en tentant sa chance de loin, mais elle passe à côté (88e).










Monaco est qualifié pour la finale de la Ligue des Champions, pour la première fois de son histoire, pour y affronter le FC Porto, et venger Marseille et Lyon, battus en poules et en quarts de finale.
Les réactions d'après-match :
Didier Deschamps : « La finale, c'est un pallier supplémentaire. Une finale de C1, c'est quelque chose de fabuleux surtout quand on se rappelle le point de départ de l'aventure, où la plupart des joueurs découvraient la compétition.
On voit tout le chemin qu'on a parcouru. Je suis très fier de mes joueurs. Ils le méritent face à un adversaire qui a fait un très gros match.
On n'est pas bien rentré dans ce match, être mené 2 à 0, ce n'est pas le scénario que j'avais prévu. En plus, Fernando Morientes a raté cette occasion et d'habitude il ne les rate pas. Mais cela a peut-être libéré mes joueurs.
Ce but avant la pause est important car il laissait la porte ouverte pour la 2eme période. Chelsea y croyait dur comme fer, nous on n'a pas été bien dans les 30 premières minutes, on a été mis sur le reculoir.
Après on a bien réagi, en général on est très performants sur la 2eme mi-temps. C'est vrai qu'on a eu une entame de match difficile.
Je ne pense pas avoir fait les meilleurs choix sur le début du match et ensuite j'ai essayé de corriger pour avoir plus d'allant, mieux conserver le ballon et avoir une présence offensive plus importante. Cette qualification n'est pas imméritée, mon équipe a du talent, l'état d'esprit est remarquable. Mes joueurs ont réussi à hisser leur niveau de jeu ensemble, ils ont accumulé de grosses performances et, avec la confiance en plus, sont capables de faire la différence à tout instant.
J'ai perdu plus de finales que je n'en ai gagnées, ce sont surtout les joueurs qui sont là, c'est leur match, leur finale. C'est très important de la gagner. Une finale, elle est belle quand on la gagne.
Porto ne nous fait pas peur, mais inspire le respect, avec de grands joueurs. Porto est favori sur cette finale, l'équipe sort d'une victoire en finale de Coupe de l'UEFA. »
Claudio Ranieri : « La première période était incroyable, nous avons joué très très bien, nous avons dominé le match, et nous les avons mis sous pression.
Nous nous sommes créés beaucoup d'occasion. Mais nous savions que sur contre-attaques, ils pouvaient être très dangereux. Quand nous avons pris ce but, cela a totalement changé le match. Quand vous prenez un but, il faut continuer. Nous avons alors essayé mais cela était très dur.
Nous avons été à un pas de la finale, mais sommes éliminés par une très bonne équipe. Peut-être qu'il y a eu une main sur le premier but monégasque mais si l'arbitre ne voit rien, que peut-on faire ?
J'ai commis une erreur à l'aller, je voulais gagner là-bas car je savais qu'ils seraient encore meilleurs au retour. Mais c'est ainsi, c'est le football.
La finale, maintenant, c'est du 50-50, l'important est de voir quelle équipe arrivera dans les meilleures conditions. Porto joue bien, a un bon manager, c'est une équipe compacte.
Monaco a beaucoup de buteurs, ils jouent un beau football, Giuly, Rothen et Morientes peuvent faire la différence. »
Edouard Cissé : « On est content, on est super content ! Mais la tension est un peu retombée, on a bien fêté ça dans les vestiaires. Maintenant, il faut déjà penser au match de dimanche (en Championnat, contre Marseille). Une finale de Ligue des champions, d'habitude on la regarde dans le salon, avec des amis. Maintenant, on y est, tous les espoirs sont permis. Dans une finale, tout peut arriver, on y va pour la gagner. »
Ludovic Giuly : « On a un peu de mal à prendre conscience de ce qui nous arrive. On verra ce qui sera écrit demain (jeudi) dans les journaux, on verra la réaction des supporteurs, et là je crois qu'on réalisera mieux. Mais la force de notre équipe, c'est justement de ne pas se prendre la tête. On s'est fait peur en première période pendant 40 minutes. Là on est éliminé, puis on se retrouve à 2-1, on revient et on met un 2e but, alors tout est fini, on sait qu'on est qualifié, car nous mettre trois buts, c'était impossible pour eux. On est très heureux d'être en finale, on ne voulait pas s'arrêter à ce niveau-là. On va la jouer, on va essayer de la gagner. Il faut aussi se reconcentrer sur le Championnat et ça, ça va être le plus dur. »
Jérôme Rothen : « Je dois ma présence en grande partie à Philippe Boixel (ostéopathe de l'équipe de France) que j'ai consulté les jours avant ce match. On a eu une première demi-heure difficile. On ne savait pas quoi faire. Mais le but d'Ibarra dans les arrêts de jeu (de la 1re période) a fait beaucoup de bien. On a raté notre première mi-temps et on s'est remis en cause. Maintenant, on savoure. La finale, on la regarde tous les ans depuis qu'on est gamins, maintenant on va la jouer. Et je m'imagine très bien soulever la coupe aux grandes oreilles. »
Shabani Nonda : « C'était la folie dans les vestiaires, une délivrance. C'était le match le plus dur de la saison. Sur un plan personnel, être en finale est un vrai rêve. »
Hugo Ibarra : « Mon but est un accident. Je croyais que Fernando (Morientes) avait marqué. C'est le tournant de la rencontre. Mais je suis un gagneur et une finale n'est belle que si on la gagne. »
William Gallas : « Ils ont été meilleurs que nous et ont su marquer le but au bon moment. Dommage pour nous. Je leur souhaite bonne chance pour la finale. »