Monaco est fidèle à son habitude d'entamer très fort ses matches.
Touche grecque, au milieu du terrain, récupérée par Bernardi après un bon pressing de Kallon. Il donne à Saviola à 35 mètres du but, dans le dos de Georgatos. Il accélère, garde ce dernier à distance, en effaçant Anatolakis puis Mavrogenidis. L'argentin entre dans la surface, crochète Schürrer et, à 6 mètres du but du bout du pied, loge le ballon au fond des filets de Nikopolodos, après avoir touché le bas de la transversale (1-0, 3e).
Monaco continue sa bonne entame. Centre d'Evra pour Chevanton au point de pénalty qui rate son amortie poitrine et le ballon lui passe au-dessus de la tête (6e).
Coup-franc d'Evra mal renvoyé dans l'axe par les grecs, Zikos récupère et transmet sur l'aile gauche. Dos au but, Chevanton passe entre Mavrogenidis et Kafes, et d'une frappe enroulée, trouve l'intérieur du petit filet gauche de Nikopolidis battu (2-0, 10e).
Adebayor, fort de la réussite de ses partenaires, tente également l'exploit personnel en dribblant dans la surface, mais se fait reprendre (11e).
Les grecs, menés 2-0 au bout de 10 minutes, c'est le scénario de La Corogne qui se réalise. Ils doivent désormais se porter vers l'avant.
Giovanni reprend de volée une remise en retrait de la tête. Corner (13e).
Demi-volée de 25 mètres de Rivaldo. Dans les bras de Roma (15e).
Coup-franc de Rivaldo pour la tête d'Okkas au premier poteau. Non cadrée (20e).
Servi par Maicon, Saviola s'infiltre côté droit et dans un angle fermé, centre fort pour le deuxième poteau. Nikopolidis repousse avant qu'un de ses coéquipier ne renvoye (26e).
Maicon toujours lui, est passé dans son couloir et centre. Saviola est trop petit et Adebayor est devancé (28e).
Monaco pratique en contre, s'approche assez facilement des 30 derniers mètres adverses, mais pèche par des passes mal dosées, des contrôles ratés, des positions de hors-jeu, comme cette action où Adebayor, Chevanton et Saviola, par plusieurs redoublements de passes courtes ont mis le feu à la défense grecque (40e).
Les attaquants monégasques sont soutenus par Maicon et Evra, sur les côtés, et le duo de récupérateurs Bernardi et Zikos sont incisifs en cette première mi-temps. Les grecs sont dépassés.
Evra, servi sur la gauche, accélère, rentre dans la surface et pique au centre, attend jusqu'au dernier moment pour centrer. Manquant de soutien, il frappe mais Nikopolidis repousse des tibias (41e).
L'Olympiakos tente une dernière fois par Giovanni, mais sa frappe des 30 mètres passe au-dessus de la transversale de Roma, bien placé (43e).
Mi-temps sur le score idéal de 2-0 pour Monaco.
L'entraineur grec doit rééquilibrer sa formation où les couloirs sont délaissés à Evra et Maicon. Chose faite avec l'entrée de Maric, qui va bloquer Evra dans son couloir.
Et c'est un tout autre match qui va commencer, même si la première offensive est asémiste.
Kallon efface deux adversaires et frappe. Trop écrasée et non cadrée (47e).
Mais les fantômes monégasques font leurs apparitions. Incapables de tenir les résultats face à Nice et à Metz, Monaco recule, presse moins bien et défend moins bien.
Okkas, servi par-dessus la défense, élimine Maicon par une feinte de frappe du droit, se replace sur son pied gauche et tire au premier poteau. Roma qui a anticipé la frappe croisée est battu, mais le ballon meurt derrière le poteau, dans le petit filet, mais à l'extérieur du but... (52e).
Monaco a eu chaud. Deschamps remplace Chevanton par Perez, pour renforcer son milieu de terrain et mieux enrayer les offensives grecques, et en même temps faire souffler un joueur qui a beaucoup voyagé pour les éliminatoires de la Coupe du Monde (53e).
L'Olympiakos a la possession du ballon.
Rivaldo, dans l'axe, sert Okkas qui profite d'une mauvaise remontée de Maicon, pour se présenter face à Roma. Le chypriote attend que Roma anticipe et marque facilement (2-1, 60e).
Réaction immédiate de Monaco : Saviola, des 20 mètres dans l'axe, frappe. Nikopolidis se couche et capte (61e).
Monaco se réinstalle dans le camp grec, mais a trop de déchets dans son jeu pour venir inquiêter Nikopolidis.
Après avoir repris leur soufle, les grecs repartent de l'avant.
Sur un contre côté droit, Kafes centre pour Okkas, passé devant Maicon (surement en position de hors-jeu mais non signalé), reprend du plat du pied droit. Croisé, mais au-dessus (73e).
Didier Deschamps joue le 2-1, et fait sortir Saviola pour l'entrée Plasil, pour densifier son milieu de terrain.
Monaco recule de plus en plus, et n'arrive plus à passer la ligne médiane.
Coup-franc à l'entrée de la surface pour une faute peu évidente sur Rivaldo. Celui-ci le frappe et voit son tir dévié en corner par le mur compact des hommes de Flavio Roma (85e).
Sur le corner tiré au second poteau, Anatolakis remet de la tête au premier poteau pour Okkas qui reprend.
Pontus Farnerud, entré quelques instants plus tôt à la place de Bernardi, renvoit sur sa ligne de la poitrine, puis se jette pour empêcher qu'un autre adversaire ne pousse le ballon au fond des filets...
Les grecs réclament que le but soit accordé, selon eux, Farnerud était dans ses buts et le ballon aurait franchi la ligne. Le trio arbitral ne va pas dans cette direction.
Monaco a eu très chaud.
L'Olympiakos continue d'affoler les monégasques, et les dix dernières minutes sont une attaque-défense. Monaco se contentant de dégager tous les ballons le plus loin possible.
Le coup de sifflet de l'arbitre Néerlandais soulage Monaco qui prend la tête du groupe A avec cette victoire, et profite du nul entre Liverpool et La Corogne (0-0).
Prochaine rencontre de Ligue des Champions, le 03 novembre à Athènes face à cette même équipe de l'Olympiakos Le Pirée.
En attendant, rendez-vous dimanche à 18h00, pour Monaco-Auxerre (11ème journée de championnat).
Les réactions d'après-match :
Didier Deschamps : « On a eu une période maîtrisée avec du mouvement, puis une période plus laborieuse. On a reculé parce qu'on avait un déficit physique et plus la lucidité pour ressortir. On avait joué plus haut en première mi-temps. Mais on a paré à l'essentiel, la victoire est le plus important. On a bien passé la deuxième étape à domicile mais on verra dans quinze jours à Athènes où ce sera très chaud. La première place ? Il faudra y être à la fin des matches de poule. Le plus important était de gagner à domicile. C'est indispensable.
J'ai joué avec trois attaquants. C'était un risque mais ils ont montré leur potentiel durant 45 minutes. Cela demande des efforts, des sacrifices et dès qu'ils ne le font plus, l'équilibre est plus fragile. Il faudra pouvoir le maintenir durant un match entier. »
Dusan Bajevic : « Monaco est une équipe très forte et aurait pu marquer trois buts. Après le 2e but, on a mieux joué. Quand au but marqué en fin de match, mais non accordé, je n'en parlerai pas. On ne sait pas quoi dire pour tous les supporteurs grecs qui se sont déplacés à Monaco. Une excuse ne suffira pas mais on verra au retour à Athènes. »