Côté monégasque, Chevanton et Squillaci sont forfaits, Perez est sur le banc de touche malgré son entorse du début de semaine.
Côté lyonnais, Réveillère était incertain et l'échauffement lui est fatal : il est remplacé par Diatta sur l'aile droite, le jeune Clément passe des tribunes au banc de touche.
Monaco, par l'intérmediaire de Manu Adebayor, avait annoncé la couleur : « l'ASM doit partir pied au planché ».
Et bien, au bout de 33 secondes, Manu inquiètait Coupet. Un coup-franc vite joué, à 30 mètres des buts pour Adebayor, qui du côté droit, croisait son tir d'un mètre de trop (1e).
Toujours côté droit, Kallon donne à ras de terre et dans l'axe. Adebayor laisse passer pour Saviola, qui frappe puissamment des 18 mètres. Sur Coupet qui capte facilement (5e).
Monaco attaque, Lyon contient et tente de placer des contres rapides. Malouda, Bergougnoux, Wiltord et Govou prennent de vitesse le milieu de terrain de l'ASM, qui doit commettre des fautes pour les arrêter.

Coup-franc bien placé pour Juninho, à 25 mètres du but, côté droit.
Il feinte toute la défense en décalant dans l'axe et à ras de terre, Bergougnoux. Sa frappe passe au-dessus du but de Roma (8e).
Coup-franc de Plasil de 35 mètres dans l'axe. Son long ballon est frôlé par Adebayor, empêchant Givet et Saviola de pouvoir le reprendre par la suite (9e).
Lyon sort un peu plus, et presse le milieu monégasque.
Passe en retrait d'Evra, pas assez appuyée pour Roma. Govou a senti le coup, mais Flavio envoye en touche (13e).
Attaque de Monaco côté gauche. Transversale de Plasil pour Maicon, devancé par Abidal mais ce dernier est trompé par le rebond. Maicon hérite du ballon, côté droit, le long de la ligne de sortie de but, revient dans l'axe et arrivé à 3 mètres des buts, oublie Saviola aux 6 mètres en retrait et tente un extérieur du droit au premier poteau. Coupet avait bloqué l'angle et repousse de l'épaule, en corner (16e).
Premier tournant du match : Monsieur Garibian et un de ses assistants oublient de siffler un pénalty pour Lyon, suite à une faute de main de Patrice Evra, battu sur un ballon aérien, et qui n'a trouvé que le moyen de mettre la main pour éviter que Govou ne s'empare du ballon (19e).
Lyon n'inquiête pas Roma, qui voit une tentative lointaine de Bergougnoux, sur un ballon récupéré dans le camp monégasque, passer largement au-dessus (22e).

Coup-franc de 30 mètres, dans l'axe pour Monaco. Maicon, le spécialiste, le tire. Sa frappe enroulée monte dans le ciel du Louis-II puis redescend pour finir dans l'angle de la lucarne gauche de Coupet. Le portier international sauve Lyon en mettant en corner (26e).
Sur celui-ci, joué en passes courtes, Saviola est à la conclusion, mais tire à côté.
Bon travail de Maicon, cur son côté. Il sert Kallon, qui tente de 25 mètres. A côté (30e).
Nouvelle offensive de l'ASM : Adebayor remet en retrait pour Bernardi, qui d'une trentaine de mètres frappe au but. Coupet se saisit du ballon (33e).
Lucas Bernardi intercepte une mauvaise relance de Cris, et lance aussitôt Adebayor par-dessus le défenseur brésilien. Le togolais évite la sortie de Coupet en lui passant le ballon au-dessus de sa tête, mais Cris se rachète et dégage (34e).
Monaco continue de pousser, Lyon tente de contrer mais fait des fautes, pas toujours sifflées, comme celle sur Saviola, dans l'axe et à la limite de la surface.
Action menée par Diatta côté droit. Son centre pour Govou, aux 6 mètres, est mis en corner par Givet (37e).
Monaco veut ouvrir le score avant la mi-temps et attaque à nouveau.
Passe latérale pour Kallon. Contrôle orienté de la poitrine et reprise de demi-volée. Le ballon retombe trop tard et passe au-dessus (44e).

Coup-franc de Maicon, qui dépose le ballon aux 6 mètres pour Givet. Cris met en corner (45e+2).
La pause est sifflée sur le score vierge de 0-0.
Bergougnoux, touché à une cheville en fin de période est remplacé par Jérémy Clément au retour des vestiaires.

Monaco n'arrive pas à repartir de l'avant, à se dégager. Les joueurs se gênent à la retombée des ballons, et forcément ce sont les lyonnais qui rentrent le mieux dans cette mi-temps.
Il faut 10 minutes pour que Didier Deschamps remette ses joueurs dans le bon sens.
Touche de Kallon, pour Bernardi, qui met pour Zikos, lancé dans l'axe. Il trouve Saviola, qui donne en profondeur pour Adebayor. Il est bousculé par Cris à 18 mètres dans l'axe... (54e).
Le coup-franc de Plasil est détourné par le mur (55e).
C'est ensuite au tour d'Abidal d'accrocher Maicon, qui venait de perforer la défense de Lyon... Monsieur Garibian ne sort pas les cartons pour sanctionner les gestes des lyonnais.
Toujours Plasil, pour tirer le coup-franc, de la droite, sur la ligne de la surface de réparation. Son centre est repoussé sur Zikos, à gauche, qui s'applique de la tête pour remettre en retrait pour Saviola. La frappe de l'argentin est contrée par Govou (58e).
Lyon est toujours aussi peu dangereux pour Roma, qui voit passer un nouveau ballon loin de ses buts. Cette fois, c'est Diarra qui a frappé des 25 mètres, sur un ballon mis en retrait (60e).
Les esprits commencent à s'echauffer, sur un mauvais geste d'Essien sur Kallon. Heureusement qu'il l'a raté, sinon le Sierra-Léonais aurait pu voir sa saison terminée... L'arbitre n'ayant pas vu le geste, il a laissé poursuivre l'action, mais Bernardi est arrivé et a poussé assez fortement Diarra, pour arrêter le jeu et aller dire son mécontentement à Essien. A suivre une petite mélee et un avertissement pour les 2 protagonistes (63e).
Retour au jeu, mais les joueurs sont toujours excités. Monsieur Garibian calme les deux équipes en expulsant Essien, qui venait de "protèger" son ballon en donnant un coup de coude à Kallon (65e).
Monaco jouera en supériorité numérique les 30 dernières minutes du match, comme l'avait fait Lyon à l'aller.
Lyon fait sortir un attaquant Govou, pour faire entrer Caçapa en défense (67e).
Monaco prend encore plus les choses en main, et c'est Maicon qui montre à ses partenaires le chemin à suivre.
Il entame une de ses chevauchées dont il a le secret, de son côté droit. Il traverse le terrain dans la largeur en effaçant 5 adversaires, pique dans l'axe et frappe de l'extérieur de droit. Coupet dégage du pied (69e).
Beau mouvement collectif de Monaco. Saviola lance Adebayor dans la course, mais ce dernier est trompé par un rebond (71e).
Centre de Saviola, reprise de volée de Kallon qui est contrée par Cris alors qu'elle semblait cadrée (73e).
Didier Deschamps fait entrer Farnerud et Nonda aux places de Bernardi et Plasil qui ont beaucoup donné au milieu du terrain (79e).

Corner que Maicon transmet à Saviola, qui lui remet en arrière. Le centre du brésilien trouve au point de pénalty, Julien Rodriguez, qui se couche pour reprendre de volée le ballon et l'enovi dans les files de Coupet, après avoir heurté le poteau droit (1-0, 85e).
Monaco explose de joie en ouvrant le score par son capitaine, qui inscrit son premier but en équipe première.
Après ce but, Lyon n'a plus le choix et part de l'avant. C'est d'autant plus facile que Monaco recule (remplacements de Diatta par Frau à Lyon et de Kallon par Perez à Monaco) et fait des fautes.
Coup-franc axial lointain de Juninho, dans la paquet. Roma capte et réalise son premier arrêt du match, sur ce ballon qui aurait pu être dévié (85e).
Coup-franc de 25 mètres pour Juninho, sur un faute de Perez. Largement au-dessus (88e).
On joue les dernières secondes du temps additionnel, avec un coup-franc lointain, à une trentaine de mètres des buts, joué par Juninho.
Il ne donne rien, mais est donné à refaire car Perez n'était pas à distance.
Juninho le remet aux 6 mètres dans le paquet, pour Clément qui échappe à Nonda, et dévie la balle dans le but de Roma qui ne peut esquisser le moindre geste (90e+5).

Lyon obtient le partage des points qui leur permet de garder 9 points d'avance sur l'ASM (mais qui a un match en retard) à 12 journées de la fin du championnat.
Les réactions d'après-match :
Didier Deschamps : « C'est une énorme déception. On avait tout fait pour gagner ce match et on le laisse échapper à la fin. Les joueurs ont pourtant fait tout ce qu'il fallait pour prendre le dessus et mettre beaucoup de pression. On aurait mérité une juste récompense. C'était un combat physique, avec de la nervosité et des excès parfois. Cela fait mal de perdre ce match. Je dis perdre car on perd deux points, c'est une sorte de défaite. Maintenant, il faut récupérer, laisser tomber toute la pression et remonter les mécaniques pour mardi. »
Paul Le Guen : « Le scénario nous est finalement favorable. Je suis content de ne pas avoir perdu car on a souffert face à cette équipe de Monaco. On n'a pas été très performant dans notre circulation. On n'a pas été très performant. J'attends plus de certains à ce niveau. Ils sont capables de mieux et j'ai le droit d'attendre cela. On était également tous un peu nerveux. Le but de Clément est une belle surprise. Il devait être dans les tribunes et ne s'est pas démobilisé. Mais sa belle deuxième mi-temps n'est pas une surprise. Ce nul fait du bien. Les choses sont maintenant différentes car ce match était une étape importante. Il y a des choses à améliorer mais je garde confiance. On va être ambitieux à Brême. »
Emmanuel Adebayor : « Scénario terrible ? Pour ma part c'est une grosse déception. Nous avons rencontré une équipe lyonnaise en forme qui est restée bien solidaire pour revenir au score. Ce n'est pas une injustice. Il ne faut pas baisser la tête et aller de l'avant. »
Jérémy Clément : « Ce match était dur et cela s'est amplifié suite à leur but. Je suis content d'avoir inscrit ce but, pour moi et pour l'équipe. Est-ce que l'on y a cru ? Heureusement que l'on y a cru et on a bien fait d'y croire. Nous n'avons rien lâché et nous avons bien été récompensés au bout du compte. »